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Après quelques années de coaching, j’ai développé des réflexes et fondamentaux qui contribuent fortement à mon identité de coach. Ces réflexes me permettent d’ajuster ma posture, de réguler mes émotions, de rester à l’écoute et de me protéger dans la relation à l’autre.
Ces réflexes du quotidien je les partage souvent avec mes coachés, l’intention de cet article est de les partager au plus grand nombre et d’échanger sur nos façons de pratiquer.
Mon outil numéro 1 : La Communication Non Violente (CNV) – processus de communication de Marshall Rosenberg[1]
Le processus de CNV[2] commence à être très connu, je ne vais pas faire un rappel du process (vous le trouverez par ici), mais plutôt comment je l’utilise au quotidien.
La CNV, je l’appelle la communication du leadership, car pour moi, elle permet de construire et de développer certain fondamentaux du leadership comme la prise de recul, l’écoute et l’intention de coopération.
La prise de recul : qui n’a jamais entendu « faut prendre du recul ». ; mais on nous dit jamais comment faire !!
J’ai appris techniquement comment prendre du recul Avec la composante Observation de l’OSBD. Pour moi, qui suit de nature réactive, j’ai dû apprendre à ralentir, et à regarder les choses sous un angle différent. Regarder, observer, écouter, lire avec une « paire de lunettes propres » ; c’est-à-dire, dépourvue de nos filtres, de nos croyances, de nos préjugés qui nous font faire des interprétations sur ce que nous observons. Et moi, j’en faisais en permanence des interprétations, par réflexe, automatisme, pour aller plus vite aussi.
Observer sans évaluer, de manière factuelle sans interpréter ce qui se passe : Je distingue ce je vois, de ce que je pense de ce que je vois. A la lecture d’un mail désagréable, un message à double sens ou lorsque je me sens en réaction, ce réflexe d’observation m’incite à prendre le temps de questionner ce qui se passe avant de réagir ; ce qui aide à rester à l’écoute.
L’écoute : la CNV est un processus qui invite à l’écoute de soi et l’écoute de l’autre.
Dans l’écoute de soi, il s’agit d’écouter ce qui se passe à l’intérieur de nous, pour mieux l’utiliser comme levier de compréhension et d’action. Quand je reçois ce mail : « qu’est-ce que je me dis », « qu’est ce je ressens », « dans quel état cela me met » … se sonder, écouter son dialogue intérieur pour comprendre ce qui se joue.
Dans l’écoute de l’autre, le processus incite à l’échange réciproque via le questionnement. Il y a toujours ces 3 questions que je pose pour rester dans l’ouverture :
o « Qu’est ce qui s’est passé selon toi ? » : Être à l’écoute de la perception de mon interlocuteur, toujours pour éviter les interprétations, et clarifier les échanges, (notamment quand je suis en interview préliminaire) ?
o « Qu’est-ce que tu penses de ce qui s’est passé ? » : Écouter comment mon interlocuteur interprète et teinte les faits de son évaluation,
o « Qu’est-ce que tu ressens par rapport à ce qui s’est passé ? » : Interroger puis accueillir les ressentis et « motions de mon interlocuteur ou du groupe,
Ce questionnement m’assure d’être à l’écoute et rester dans une intention de coopération lors des échanges.
L’intention de coopération : pour moi, c’est l’essentiel de la communication non violente, et ce qui distingue le leader.
La coopération : faire avec. Et pour faire avec, il est nécessaire d’être dans l’ouverture, l’accueil de l’autre, la patience également. Fixer son intention, et se la rappeler régulièrement est indispensable pour rester aligner dans ma posture, mon verbal et paraverbal, notamment lorsque je suis en coaching de groupe.
En synthèse, cet outil pragmatique m’aide quotidiennement à étoffer mes soft skills : leadership, influence, connaissance de soi et communication.
Dans la partie 2, découvrez comment j’utilise les 4 Accords Toltèques[3] dans mon coaching de groupe.
[1] Marshall Rosenberg (1934-2015), psychologue américain
[2] Processus OSBD – Observation, Sentiment, Besoin, Demande
[3] Les 4 Accords Toltèques de Don Miguel Ruiz (1997)
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